La poulette qui en savait trop

Encore un Caldecott… récompense de l’édition Américaine 2011 et l’on comprend pourquoi ce choix. Le charme d’un intérieur suranné et si chaleureux au service d’une histoire très futée et drôle.
Papa coq veut endormir sa poulette avec une histoire. Mais rien n’y fait, surexcitée, elle conclut toutes les histoires avant lui. La solution alors ? Inverser les rôles. Et là, Papa Coq s’endort sur le champ ! Le décor, sur papier glacé, nous installe au bon vieux temps des grands-mères, boiseries patinées si protectrices, tapisseries sombres, la lumière y est douce. Un décor qui arrête le temps. Puis nous plongeons dans celui des contes, Hansel et Gretel… pour enfin sauter dans celui des jeunes lecteurs, crayonnages, onomatopées, dessins à la craie, petits cœurs, arcs en ciel… Mise en page épatante, de surprise en surprise pour ce voyage en trois univers. Le ton lui aussi va de l’un à l’autre au bénéfice final de la petite poulette, pas du tout « endormie » ! Jubilatoire pour les enfants qui ont enfin le dernier mot. Superbe pour tous. Marie Dufon-Roche