Philippe Dorin - Ecole des Loisirs


Entre le théâtre de Guignol et le meilleur des mondes de Huxley, cette pièce de théâtre est à la fois drôle et inquiétante. La scène se passe en 2084 et tout tourne autour du castelet, vision d’un monde où tout est manipulé. Les scènes sont amères et critiquent avec dérision notre société. Les personnages n’ont plus d’identité, ce sont des clones d’humain avec des numéros, le clone de Mozart et celui d’Adolf X’Ler, des créatures étranges. Les autres personnages sont des robots qui discutent en sigle et en raccourcis clavier, le haut parleur qui assigne les rôles à chacun et les manipulateurs. L’ambiance de la pièce composée de plusieurs saynètes est sombre. Une ironie cynique englobe les actions des personnages qui se savent manipulés. Les relations entre eux sont teintées de violence, le
malaise de la scène est palpable. Pour autant, cela ne manque pas d’être drôle. Le double jeu dans et autour du castelet est très original. Cette pièce est plus destinée à un public adolescent et adulte qui y trouveront une satire bien faite d’un monde où l’amour n’existe plus et où les robots ont pris la place des hommes, c’est-à-dire devant le match de foot.

Simon Le Bec