Alice et le séquoia géant

Faire le deuil de la mère ?

Ce court récit est une perle, il raconte les nuits d’Alice en colonie de vacances : petite fille quasi mutique, elle ne dort pas, elle s’échappe et grimpe dans un sequoia géant où elle reste jusqu’à l’heure de rentrer discrètement au dortoir.
Inexplicablement, elle trouve, à se jucher dans l’arbre, un apaisement à l’intolérable douleur d’avoir perdu sa mère. Freud se réjouirait peut-être de la trouvaille, la maman s’appelait Soasique, ce qui est l’anagramme de Sequoias, c’est peu important au regard d’un récit sensible et attentif, écrit sans pathos, et illustré magistralement au crayon bleu de nuit.

Claudine Charamnac Stupar