Carlos Garcia Miranda - Pocket Jeunesse


Six adolescents (Anna, Eva, Sam, Noël, Sabrina et Gabi) et un de leur professeur (Irène) partent en train en classe de neige. Fait étrange, Eva reçoit une vidéo de leur futur accident et seuls les six adolescents survivent grâce au visionnage de la vidéo. Les jeunes perdus dans la montagne découvriront que l’accident a eu lieu un an auparavant et qu’ils ont des doubles. Débute alors une enquête complexe. Dans cet univers parallèle, tout a changé mais, eux et leurs doubles sont unis par un secret, ils connaissent l’existence des multivers. Le passage des lycéens dans ce second univers a rendu celui-ci malade, ils vont alors tout faire pour y échapper. Après de nombreuses recherches et la
disparition de leurs doubles, ils seront aidés par Irène pour rejoindre l’univers premier. Leur professeure de philosophie est en effet, dans un troisième univers, la physicienne qui a découvert tous ces univers grâce à la navigation anonyme sur Internet permettant d’ouvrir des portails entre les mondes. Les adolescents rentreront chez eux et l’accident de train n’aura pas lieu, car Irène, en partie responsable du premier accident, ne refera pas les mêmes gestes. C’est la seule qui se souvienne de son passage dans les différents univers, les adolescents n’en auront que de vagues souvenirs. Et eux qui ne
se connaissaient guère, finiront par s’apprécier. Seul point noir de ce roman, une mise en place un peu longue de l’aventure pouvant décourager le lecteur. Cette longueur est pourtant nécessaire pour bien comprendre la théorie qui guide cette histoire. Un parallèle peut être fait avec « Alice de l’autre côté du miroir » de Lewis Carroll. Alice doit combattre le temps qui est l’ennemi de l’être humain, pour cela elle voyage dans le temps comme ont pu le faire les adolescents dans l’univers. A cause de ce voyage, elle rend le Temps malade et la reine rouge coincée dans sa rancoeur rencontre son double enfantin et brise
le passé. Alice et la reine sont donc comme les adolescents, rendant malade un monde mais aussi le sauvant. Tous ne changent pas le passé mais bien le présent et donc le futur.

Maylis Cormont