Karine Epenoy - Atelier du Poisson Soluble

Illustrateur : Séverine Blondel Salomon

C’est le carnet d’un jeune homme sans papiers, reconduit aux frontières. L’illustration poignante renforce le texte opiniâtre et exalte l’impression de tragique. Après l’espoir de la main tendue c’est la violence de l’arrachement, voici le refus de l’accueil, le retour à la pauvreté, la fin de l’histoire possible rêvée, mais la phrase clef est dans le titre « Demain, je reviendrai ».

Paule Bloch

Présenté sous la forme d’un carnet, un homme forcé à l’exil, en quête de paix et de liberté, tente en vain de passer les frontières, mais il sera systématiquement reconduit dans son pays. Il vit une terrible réalité qu’il va retranscrire en quelques mots sur des bouts de papiers froissés. Des mains, des barbelés et une poignée de terre illustrent le propos. Le récit est intimiste et nous explique pourquoi l’homme souhaite tant quitter son pays, quitte à se mettre en danger. La liberté n’a pas de prix, ici elle est teintée d’un profond désespoir. Cette histoire fait sens dans la nôtre. Le texte est direct et sans équivoque, l’émotion est retranscrite à travers des couleurs sombres et un style graphique terne. L’invention ou la création semble loin derrière nous puisqu’il y a une vérité à entendre. L’ouvrage a été réalisé en partenariat avec le collectif Réseau Éducation Sans Frontières. Les droits d’auteurs seront intégralement reversés à RESF (25).

Stéphanie Dumas