Pepe Millanta - La joie de lire


Allégorique et poétique, ce roman est assez déroutant : ni lieu ni temps définis, un village quasiment sans enfants, qui se pense comme seul au monde, le lecteur devra faire avec l’absence d’explication. Le jeune héros, unique enfant semble-t-il au début, n’a qu’un ami imaginaire… mais certains le voient aussi (ceux qui ont le cœur aussi pur ?), un père qui ne communique pas avec lui. Lorsque des lumières apparaissent au-delà de la mer, elles pourraient suggérer qu’il y a quelque chose là-bas mais lui seul a le désir de savoir… C’est poétique, c’est très lent, on ne peut qu’espérer que le héros réussisse à quitter l’ile en ballon avec deux amis inespérés mais la fin nous laisse dans le même flou. Ce roman multiprimé montre une société apathique et indifférente, mais pour autant on a du mal à s’attacher à ces jeunes « en route vers l’ailleurs ».

Claudine Charammac-Stupar