Viviane Koenig - Oskar


On était très intéressé par l’histoire de Gilgamesh, le mythique roi d’Uruk, ville de Mésopotamie, vers 2800 av. J.C. D’autant qu’on ne sait pas si ce roi a réellement existé. L’auteure s’est appuyée sur la traduction savante de l’épopée de Gilgamesh gravée vers 1500 av. J.C. sur 11 tablettes d’argile découvertes par les archéologues dans la ville antique de Ninive. Pays disparu, roi légendaire, de quoi créer l’intérêt… La narration lui adjoint Enkidu, son alter ego, comme lui un invincible géant, devenu son ami. Mais Enkidu meurt de
maladie, sans gloire. Et Gilgamesh comprend que lui aussi est mortel, il se débat dans cette angoisse et ce refus de mourir. Il part dans la vaine quête de la solution de l’éternité, en cela, il est humain et émouvant. Au final, ce sera par la mémoire de ses exploits qu’il atteindra l’immortalité. Malheureusement, résumer une épopée en une centaine de pages est une gageüre : la dimension mythologique occupe toute la place dans ce récit lassant de combats en série, avec une multiplicité de personnages qu’on n’a pas le temps de connaître, et le mélange total du religieux et du réel où on ne distingue pas les hommes et les dieux.

Claudine Charamnac Stupar