Christophe Léon - Oskar Jeunesse
Ce roman laisse un étrange malaise. Son titre mystérieux parlera aux fans du web où un hoax est un canular. La couverture annonce « La rumeur est la parole des lâches » : donc un roman sur les ravages de la rumeur ? Quel est le vrai sujet ? Un lycée aujourd’hui. Les élèves entre eux et dans leurs familles, les cours, les professeurs. Réalisme, tranche de vie. On se focalise sur une professeure de lettres, une personnalité qu’on voit en famille avec ses enfants adolescents. Lorsqu’une élève togolaise arrive dans sa classe de première, elle la prend sous son aile pour préparer le bac de français et propose des cours particuliers chez elle. La rumeur se propage d’une relation amoureuse entre l’élève et sa prof, amplifiée au travers d’un conflit ouvert avec un collègue d’EPS. Outre que cet imbécile est une caricature affligeante, le roman porte moins sur la rumeur que sur la question complexe des relations profs-élèves. Et l’auteur l’effleure, reste à l’extérieur. Il la rend juste plus épineuse dans cette relation entre une prof et une élève qui a l’âge de ses enfants et qui ne semble pas du tout partager ce supposé lien amoureux. Qu’est ce qui dans cette élève dont on sait seulement qu’elle est jolie peut accrocher ce professeur solide, « un des piliers du lycée »? Aussi le suicide final s’il fait sensation nous reste Claudine Charamnac Stupar
totalement opaque.