Minière, Isabelle - Rouergue


Une famille comme les autres mais pas tout à fait, la fille est un garçon manqué et le garçon aime trop les poupées et les dinettes. Ludi n’aime pas les bébés, ils l’énervent, les poupées aussi d’ailleurs, sans parler des adultes… ! Raisonneuse, directe, mais aussi très complice avec son frère Colas qui lui, aime bercer les poupées de Ludi ! Et puis, les parents… qui s’y perdent un peu et n’arrivent pas à cacher leur désir de « normaliser » tout ça. La vie est
bien bizarre pour eux tous. Mais elle avance. Les parents abandonnent leurs clichés garçon/fille. Un chevalet et des peintures, enfin un cadeau juste pour rêver, crier ses rages et ses bonheurs. Les enfants s’ouvrent au monde. La maitresse est amoureuse, elle attend un bébé, elle va se marier! Les certitudes de Ludi s’émoussent ! Elle s’intéresse aux autres, s’enthousiasme au lieu de s’énerver. Enfin arrive Théo avec qui elle peut parler et discuter sans fin des injustices, de la méchanceté et de la violence qui… l’énervent encore ! Colas lui, a rangé ses poupées. L’histoire finit… « bien »… Elle s’arrête là. La vie va continuer.
Ludivine avec la gouaille d’une Zazie, son ton leste, son humour, son langage direct, nous dit la complexité de l’enfance, la confiance qu’il faut avoir dans l’aventure qu’est la vie et le droit pour chacun d’aimer ou pas, les bébés, les poupées, ou… les betteraves ! Tonique. Pour ne pas se laisser enfermer dans un rôle qui n’est pas le sien.

Marie Dufon Roche