Philippe Barbeau - Oskar


1.Cadet d’une famille de neuf enfants dont le père vient de décéder d’un grave accident, Philippe souffre de cette absence et ses résultats scolaires s’en ressentent. Il entre en troisième. Son père, Pierre était ouvrier maçon et ne souhaite pas voir marcher Philippe sur ses pas. Sa mère, Éliane, manque de moyens pour le soutenir. Néanmoins, avant la mort de son mari, elle lui a fait une promesse, celle de bien s’occuper de Philippe et de l’accompagner vers son avenir. Éliane n’a pas fait d’études. Alors lorsqu’elle constate les piteux résultats du jeune homme, elle trouve cela presque “normal”, elle-même n’ayant pas dépassé le certificat d’études primaires. Philippe se plonge dans le vélo qu’il pratique en Club, mais là encore la réussite lui échappe. Par chance, deux professeurs à la retraite vont s’intéresser à Philippe et lui proposer une remise à niveau dans l’objectif de préparer le concours de l’École Normale. Vont-ils réussir à lui donner le goût des études ? M. et Mme Chrétien vont l’aider à devenir instituteur, et tout cela gratuitement. L’histoire se déroule sur la ville de Blois, dans le Loir-et-Cher, au coeur d’un paysage industriel, où siège historiquement la chocolaterie Poulain. Philippe ne rejoindra pas ce milieu. Il va vivre mai 68 et décrochera son concours. Un roman autobiographique dont le personnage principal, Philippe (comme l’auteur) est assez renfermé. On ne comprend pas bien pourquoi des enseignants décident subitement de s’intéresser tout particulièrement à lui, ses notes étant moyennes (en témoigne le bulletin présenté en 1ère page). Face à l’apathie de ce jeune homme, une croyance forte des adultes dans l’avenir de la jeunesse. Le ton est positif, motivé et confiant dans une ambiance d’antan, un brin mélancolique.

Stéphanie Dumas

4.Mené à la 3e personne, ce récit met en scène Philippe, adolescent que le décès accidentel de son père laisse en souffrance. Sensible à l’angoisse de sa mère qui craint de ne pas arriver à élever seule son fils et de manquer ainsi à la promesse faite à son mari, Philippe manque de confiance en lui. La rencontre d’enseignants retraités, (la mère de Philippe s’occupe de leur neveu handicapé profond et ils lui en savent gré), l’exigence de son professeur principal, sauront lui communiquer la volonté de changer le regard qu’il porte sur lui-même. Le ton juste, l’évocation fidèle d’une époque révolue donnent beaucoup de vérité à ce récit dont on peut deviner qu’il est en grande partie autobiographique.

Bernadette Poulou