Leclerc, Stéphanie - Ecole des Loisirs


Les 50 premières pages déçoivent par leur platitude : on craint de se trouver dans un énième roman racontant le quotidien palpitant d’élèves de collège : la rentrée des classes, les amours des uns et des autres, les profs, l’éternelle surveillante… La narratrice, Bérénice, tient son journal. Y alternent ses interrogations, impressions sur le voisinage, sur l’origine de son prénom. Et peu à peu se dessine une quête, celle du père mort avant sa naissance, une
curiosité pour sa mère artiste peintre qui travaille à un album sur le noir… Se précise aussi la rencontre avec un garçon marginal dont l’arrivée au collège coïncide avec de mystérieuses phrases taguées un peu partout dont la teneur invite à réfléchir, de ces phrases définitives qui ornent si souvent les agendas des collégiens. L’alternance récit à la première personne et pages de journal intime prend du sens, donne de la densité au roman. L’écriture se fait plus fluide, poétique parfois, plus prenante. De la nécessité d’aller plus vite à l’essentiel…

Bernadette Poulou