Charlotte Gingras - Grasset Jeunesse

Illustrateur : Gérard Dubois

Une belle rencontre : à l’école , une petite fille doit monter sur un poney et poser pour faire une photo. Sa terreur est réelle, forte et implacable. Elle n’écoute plus les paroles rassurantes de sa mère ni des autres écoliers qui l’entourent, elle pense vraiment que le poney va se cabrer, elle va être renversée et elle va mourir, la tête ensanglantée. Mais tout à coup le poney s’échappe, entrainant Justine dans une promenade à la rencontre d’elle-même. Rien de grave, il l’emmène calmement dans la campagne et elle domine toute sa peur. Le poney s’arrête doucement et elle peut même prendre soin de lui, le délivrer de cette selle blessante et le caresser. Après un somme, elle réfléchit et voit dans le regard du poney la dureté du maitre qui y est inscrite et du coup, passe alors toutes ses peurs en revue pour les éliminer. Ils rentrent doucement et jamais plus Justine ne sera dominée par la peur. Elle deviendra même écuyère dans un petit cirque de gitans et retrouvera, disent les gens du village, son poney… Ils voyagent ensemble désormais.
C’est un conte, écrit au passé simple, sage et classique malgré la trame de l’histoire qui s’éloigne du réel. Mais ce conte a la vertu de montrer que les peurs reposent souvent sur de l’imaginaire, des préconceptions et qu’on arrive bien à les dépasser en prenant le temps de réfléchir. L’illustration est intéressante du fait d’une technique simple de frottage.

Paule Bloch