Benoît Broyart - Oskar


Benoît Broyart a cette écriture moderne, tonique, aux phrases très courtes : « Pas le temps de compter jusqu’à dix. Le souffle de Nadia se ralentit. Elle s’est endormie. Je reste les yeux ouverts. N’importe quoi. J’imagine mamie en bas. » Le monologue du héros (11 ans, plus loin, 9 ans ! cherchez l’erreur…) justifie une langue orale aux nombreux hyper, super ou « Mamie yoyote sec »… Mais le héros ici se déclarant cielétoiléphobe aligne aussi tous les mots désignant des phobies, courantes ou improbables. On apprend ainsi que son arrière-grand-mère hyperactive est en fait gérascophobe, souffrant de la peur de vieillir !… L’ensemble est agréable à lire, intelligent, à hauteur vraie des préadolescents, cible de cette collection aux textes actuels et brefs.

Claudine Charamnac Stupar