Cécile Ladjali - Thierry Magnier


Mots clés : roman, adoption, origine, différences
Un roman qui parle d’un adolescent adopté à la recherche de ses racines

Hugo, lycéen, a une belle vie, des parents aimants, une demi-sœur venue sur le tard, un bel appartement. Mais il est malheureux : il ne sait pas qui il est, s’interroge sur ses racines, affronte tous les jours les regards étonnés des autres qui le comparent à ses parents, à sa sœur (tous blond aux yeux bleus) : lui a le teint basané, les cheveux frisés. Il essaie de se blanchir la peau, de se décolorer les cheveux. Il sait qu’il a été adopté très jeune mais guère plus, ses parents n’aiment pas s’appesantir sur le sujet. Un sentiment de ne pas être légitime, « le virus de la honte de soi ». Face à ses questions, ses parents organisent un voyage en Tunisie à la rencontre de sa mère biologique. Le début du livre est prometteur, les interrogations légitimes de l’adolescent sont largement détaillées et montrent la gravité et la complexité du sujet, cependant la fin de l’histoire est déroutante : au bout d’une demi-heure d’entrevue avec sa mère biologique, ce garçon retourne à sa vie, apaisé. On a du mal à adhérer à cette fin heureuse après l’avoir accompagné longuement dans sa recherche, une impression d’inachevé demeure. La traduction du dialogue en dialecte tunisien alourdit le texte sans apporter grand-chose.
Zoubida EL HARRIF