Jean-Pierre Tusseau - Jasmin (Editions du )


Les Huns ont l’image des pires barbares, on disait que l’herbe ne repoussait pas après leur passage et Attila leur chef était « le fléau de Dieu ». Qu’on soit amené à revoir cette image grâce aux connaissances historiques qui montrent un Attila plus humain et fin stratège, voilà qui ne manque pas d’intérêt. L’auteur peut ainsi affirmer à la p.122 :« il n’a pas fait couler plus de sang ni infligé plus de ravages ni de destructions que n’importe quel général ou chef de guerre. » Mais le titre « l’affaire Attila » est un peu abusif, il n’y a d’ « affaire » que le mystère de sa mort et de sa sépulture, qui n’occupe que quelques lignes de ce qu’on résiste à appeler un roman: ce serait plutôt un cours d’histoire rondement mené mais, dans cette suite de négociations et batailles, la fiction manque de chair et la vie d’Attila d’un réel intérêt.

Claudine Charamnac Stupar