Joslan F. Keller - Scrinéo


L’auteur, dit « historien de l’étrange », se passionne pour les dossiers inexpliqués, le paranormal, la science-fiction, les voyages dans le temps comme dans sa série Via temporis. Le roman Les sentinelles de Pangea se présente comme de la science-fiction, l’action se situant dans un futur lointain : sur la planète Pangea, il y a de bizarres tiges d’un métal inconnu et inaltérable quelle que soit l’agression qui lui est portée. Sans explication sur ces groupes de tiges fichées dans le sol de façon aléatoire, les humains s’en sont désintéressés. Ils vivent selon un mode de vie qu’on juge ancestral, en harmonie avec la nature, disposant d’une technologie primitive, ils gardent vaguement le souvenir d’une catastrophe qui a anéanti une partie de l’humanité. C’est ainsi que le récit, loin de toute connotation futuriste et SF, plonge dans un passé insituable, avec un petit peuple à la science balbutiante. Mais la fin du roman avec la découverte de déchets radioactifs mortels nous ramène à notre présent le plus actuel, le plus terrible et culpabilisant. C’est un roman qui a un effet coup de poing, indéniablement bien bâti. Mais on est gêné par un style affecté et lassant par la profusion de clichés, qualificatifs attendus et termes approximatifs.

Claudine Charamnac Stupar