Elise Fontenaille - Rouergue


République Dominicaine, années 50. Le dictateur Rafael Léonidas Trujillo Molina règne en maître absolu sur l’île et s’octroie un droit de cuissage sur toutes les jeunes filles qui attirent son attention. Pour son malheur et celui de sa famille, Minerva Mirabal est particulièrement belle. Elle, et deux de ses trois soeurs vont, dès lors, faire la périlleuse expérience de manoeuvres d’intimidation, de menaces voilées, de pressions tenaces et lourdes de conséquences. Féministes avant l’heure et révoltées, les trois soeurs vont
s’engager activement dans la résistance à l’oppresseur. Pour nous conter la vie de ces trois femmes admirables, Elise Fontenaille adopte le point de vue d’une adolescente, Mina, la petite fille de Minerva. Etrangère à l’île, Mina, contemple le monde qui l’entoure avec les yeux d’une touriste, s’extasiant sur l’exotisme de la végétation ou la sensualité de la bachata. La jeunesse de l’héroïne restreint l’exploration du contexte historique de l’époque. L’auteur survole de manière assez superficielle et anecdotique l’existence des soeurs Mirabal. L’accent est largement mis sur leur beauté, mais on ne sait rien de concret sur leurs actions politiques, leurs actes de résistance. On apprend également bien peu de choses sur l’éducation hors normes reçue de leurs parents ou sur l’influence particulièrement prégnante des Etats-Unis sur l’île. Un sujet aussi rare aurait mérité un traitement moins léger

Marga Lopez