Samuel, Anne - Petites Moustaches (Les)


On ne sait d’où elle vient cette jeune Monalisa adoptée enfant par un directeur de musée : elle vit au milieu des tableaux. Le jour de ses 13 ans, une magie liée à sa broche subitement la précipite en plein XIIe siècle. Avec ses yeux de jeune fille du XXIe siècle, elle observe le monde médiéval, y agit, y réagit… et croise, excusez du peu, le poète Jaufré Rudel et la reine Aliénor d’Aquitaine : ce roman historique trouve ainsi une originalité et un grand intérêt. Après un début laborieux où les mots d’ancien français peinent à s’intégrer aux dialogues (quel intérêt d’écrire cognoistre au milieu d’une phrase en français actuel ?), les tournures médiévales se mêlent plus souplement à la langue moderne, permettant peut-être aux jeunes lecteurs de se familiariser et d’apprendre… moult détails sur la vesture ou sur les us de l’époque ! Les notes historiques en fin de volume sont bienvenues mais si les dessins d’enluminures pour les indiquer étaient une belle idée, il est dommage qu’ils soient en surimpression sur le texte.
Dans Le collier d’Isaac, même structure de récit : la magie d’un collier l’envoie en 1900, aux côtés d’Emile Gallé et autres artistes de l’Ecole de Nancy où elle va vivre l’affaire Dreyfus au quotidien. La bague à six pans renverra Monalisa en pleine Renaissance, l’auteur nous remet alors des mots en orthographe d’époque au coeur d’une syntaxe moderne, l’artifice sera plaisant ou agaçant, c’est selon. Mais le récit est documenté et ne manque pas de souffle.
Avis d’Aure, lectrice de sixième à Castelnau-du-Médoc : « Tome 1 : des trois tomes, c’est mon préféré. J’ai trouvé l’histoire beaucoup plus touchante par la relation qu’entretient Isaac avec Monalisa et Colin. Les sentiments sont très présents dans ce livre et l’histoire m’a beaucoup touchée.
Tome 2 : j’ai particulièrement aimé dans ce tome l’époque décrite dans l’histoire. Le livre fait moins appel aux sentiments mais reste agréable à lire.
Tome 3 : ce livre est celui qui m’a le moins plu car j’ai trouvé l’histoire moins palpitante. Peut-être plait-il plus aux garçons parce qu’on parle de chevalerie ?
La fin est très surprenante et ne ressemble pas aux deux autres tomes. Est-ce une façon de nous amener au prochain tome ? Y aura-t-il une suite ? Je l’espère ! »

Anouk Stupar/Claudine Charamnac Stupar