Siobhan Parkinson - Ecole des Loisirs


Vous prenez ce livre comme un poing dans l’estomac ou une main qui s’agrippe à votre coeur sans vous lâcher jusqu’à la dernière page. Ce n’est pas un roman social ; ni larmoyant, ni misérabiliste, c’est le récit subjectif, le point de vue du héros, 14 ans. Le narrateur s’adresse à nous comme dans un face à face, cet ado, ordinaire par ce mélange de tendresse fragile et de lucidité noire, par cet humour décapant, est aussi extraordinaire de courage simple, de responsabilité. C’est que le tableau social est terrible : le père est parti, la mère noyée dans l’alcool, la grand-mère aimante morte, il n’y a rien à manger et la mère vient de frapper la petite soeur… Le style est rapide, tonique, sans concession « jeuniste », toujours juste et chapeau au traducteur qui a su garder en les traduisant de l’irlandais l’humour vivifiant des jeux sur les mots.

Claudine Charamnac Stupar