Franck Prévost - HongFei
Illustrateur : Régis LejoncOn retrouve dans ce conte l’atmosphère des contes russes de la fin du XIXème/début XXème et l’inspiration du grand illustrateur Ivan Bilibine. Cela transparait tant dans l’écriture avec une narration parfaitement maitrisée et des descriptions précises que dans les magnifiques illustrations de Régis Lejonc Janie Coitit-Godfrey
qui a su adapter son style à la nature profonde de cette histoire. A moins que ce ne soit précisément un clin d’oeil au grand maitre russe ? Ce sont de belles illustrations, tantôt en pleine page tantôt sous forme de BD avec le texte inséré dans des encadrés décorés, très bien intégrées à la fois dans le rythme et dans l’unité de ton de l’ensemble. C’est dans la pureté de la ligne et dans les cadrages que l’on retrouve la technique
de Bilibine pour mieux faire entrer le lecteur dans l’image, communiquer les émotions et le faire participer à l’action. Le grand format à l’italienne renforce l’impression de l’espace tout en suggérant le sens de la lecture et de la narration. La relation texte-image est le résultat d’un dialogue constamment renouvelé entre l’auteur et l’illustrateur pour proposer au lecteur un très beau conte moderne. Une très belle réussite !