Julie Rey - Ecole des Loisirs


Comme le pose la question-titre, également première réplique de la pièce, le thème porte ici sur l’identité. Pourquoi tout est si compliqué quand on est différent, alors que la vie serait si simple si on était comme tout le monde ? Quelle injustice ! Depuis que Falstaff s’est fait insulter à l’école à cause de sa couleur de peau, il pose ce genre de questions. Il en parle avec sa grand-mère, d’origine caucasienne, qui est source de savoir et de rusée sagesse. Il en parle aussi avec sa cousine Ada, plus vieille, qui est en colère contre le regard des autres, achète des crèmes pour se blanchir la peau et aspire à une vie à la hauteur de ses ambitions. La pièce se découpe en 15 scènes courtes, alternant dialogues et monologues,comme des arrêts sur la pensée d’un personnage. Les propos sont parfois durs, mais l’amour inconditionnel entre les trois protagonistes permet de supporter la
réalité. Et quand la grand-mère force exprès sur l’autobronzant, ils comprennent l’importance de s’accepter tel que l’on est. Des dialogues intelligents, un humour décapant et des personnages attachants : une réussite.

Margaux Bourgoin