Éric Pessan - Thierry Magnier

Illustrateur : Quentin Bertoux

D’un agréable format peu habituel (13,5 x 16 cm) ce récit se décline en deux temps ; un premier cahier présente des photos en couleurs suivi d’un récit inspiré par les dites photos. Cette organisation – dépendant probablement d’un impératif technique – ne facilite pas la lecture, ou tout du moins fait que récit et photo n’entretiennent qu’un lien thématique. Par ailleurs, ici, les photos, très intéressantes, d’un univers onirique où les objets volent ne sont pas mises en valeur du fait du petit format. L’inspiration surréaliste disparaît peu à peu du récit. Le narrateur est un jeune garçon passionné de magie, magie qu’il pratiquait avec son père. Les objets se sont mis à voler chez lui, curieusement au moment où celui-ci disparaît. Peu à peu, cette disparition qui a suivi une nuit où des cris ont retenti dans la maison, devient l’explication centrale. La douleur de sa mère, sa propre douleur l’ont plongé dans un autre univers dont seules les larmes de la scène finale le délivreront. Le glissement de l’onirisme au psychologique n’est pas convaincant.

Bernadette Poulou