Vaillant, Sabine - Oskar Jeunesse


On ne peut imaginer de scénario plus catastrophe que celui-ci ! Il est certain que le décès subit d’un père ne peut que bouleverser très profondément la structure familiale. Mais là, l’excès nuit au vraisemblable. Ombeline, la narratrice, dernière de la fratrie, est la seule à tenir bon. Son frère se réfugie dans les conquêtes féminines, sa soeur, obsédée par son concours d’entrée à Normale Sup’ devient anorexique, quant à la mère, après avoir viré au mysticisme, elle rejoint une secte d’intégristes… Ajoutez à cela que, pour protéger la petite dernière, les grands-parents ont cru bon de l’inscrire dans un établissement bon chic-bon
genre… Certes à travers le regard d’Ombeline, on sent bien les critiques sur ce milieu doré dans lequel les adolescents pour être « friqués » n’en sont pas moins des ados, avec toutes les transgressions que l’argent rend faciles. Mais le récit s’égare entre les scènes de classe sans grand intérêt car très stéréotypées et les scènes familiales sans véritable émotion. À partir de la disparition de la mère, le récit s’accélère dans un contre-la-montre peu crédible. C’est dommage, le point de départ permettait d’attendre un récit moins surfait.

Bernadette Poulou